Au lendemain de la seconde guerre mondiale, des chrétiens engagés dans la société et animés d’une passion pour la justice et la liberté, souhaitent créer un journal accessible au plus grand nombre. Ce journal est voulu comme un lieu de dialogue, libre et tolérant, où se confrontent les idées. Ainsi naît l’hebdomadaire « La Vie » en juillet 1945.
Autour du journal se constitue progressivement un groupe de personnes tourné vers la communication écrite. La préoccupation permanente du groupe sera de mettre à la disposition du grand public des contenus éditoriaux permettant à leurs lecteurs de se forger librement une opinion, de favoriser la réflexion et l’interrogation.
Fidèle à ses racines, le groupe a toujours fait le choix de l’ouverture. Il a développé et créé des titres répondant aux demandes des hommes et des femmes de leur temps, dans la diversité de leurs convictions et leur désir commun d’un monde plus humain. Au fil des ans, ce groupe s’est construit à l’image de la société humaniste et pluraliste qu’il a souhaité promouvoir. Il s’est donc attaché à développer :
- Le sens et le respect de la personne, libre et responsable de sa vie et de son destin.
- L’attachement à une cellule familiale, ouverte sur la société de son temps, lieu d’épanouissement de l’enfant, espace des premières solidarités et apprentissage de la vie.
- L’ouverture qui suppose l’acceptation des différences et la nécessité du dialogue entre personnes ne partageant pas les mêmes convictions ou les mêmes croyances.
- La justice et la paix, au niveau national et international, avec une attention particulière portée aux plus pauvres et aux exclus.
- La culture, instrument de promotion de la personne et lieu de partage où s’expriment les capacités créatrices de chacun.
Pour des raisons d’avenir, liées principalement à leur âge, les « actionnaires historiques » ont souhaité céder leur participation au groupe Le Monde dont les racines sont communes avec celui des Publications de La Vie Catholique.
Dans le même temps, ils n’ont pas voulu que cette transmission signifie pour eux un renoncement à la passion et à l’idéal qui les ont guidés depuis la fondation du Groupe.
Aussi, ils ont souhaité être à l’origine de ce qu’ils considèrent comme un prolongement naturel de leur engagement. C’est dans cet esprit qu’ils ont créé l’Association Georges HOURDIN du nom du fondateur de « La Vie » et du groupe auquel l’hebdomadaire a donné naissance. Ils ont souhaité lui consacrer des moyens financiers significatifs provenant de la cession de leur participation dans le groupe.
Cette association, attachée aux fondements du christianisme social et à son expression aujourd’hui, a pour mission et pour charge trois grands chantiers :
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La réflexion, la recherche, la formation et la communication sur les fondements du christianisme social et son expression dans le monde d'aujourd'hui, en particulier auprès des jeunes.
- L’expression des personnes et des communautés victimes de la pauvreté et l’exclusion. Elle considère en effet que leurs réflexions, tirées de leur expérience de vie, sont essentielles pour bâtir une société plus juste et plus humaine.
- Nouer des liens étroits avec le journal « La Vie » et lui donner, sous des formes appropriées, des moyens pour qu’il développe son rayonnement.
Les moyens de l’Association Georges HOURDIN proviennent de l’apport des titres de la Société Civile Malesherbes qui détenait 16,5 % du capital des Publications de La Vie Catholique (cette part de capital ayant été cédée au groupe Le Monde). Elle possède, par ailleurs, des apports en numéraires.
Cette association est animée par ses fondateurs qui se sont dotés du concours et de la collaboration de « personnes qualifiées » qui ont une sensibilité particulière pour son projet et ses buts.
L’Association Georges HOURDIN est détenteur du capital et gérant statutaire de la Société Civile Malesherbes.